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Père Paul-Alain Rochon

Il y a soixante ans, je recevais une grâce d’émerveillement devant la vocation monastique solesmienne, l’essentiel était la louange de Dieu. Comme le rossignol ne se lasse pas de chanter, le moine ne se lasse pas de louer Dieu. L’autre image qui m’a frappée c’est la communauté entrant au chœur en ordre derrière son Père Abbé. La louange est facilitée, amplifiée, durablement forte parce que ce n’est pas le fait d’un individu seul, mais l’œuvre d’un groupe structuré.

J’ai souvent réfléchi sur ce primat de la louange qui correspond à la première demande du Pater : “que ton Nom soit sanctifié”. Tout, c’est-à-dire toute la vie de l’Église, en découle.

Mais je crois que pour entendre cet appel à la louange, j’avais été sensible d’abord à un autre appel : l’appel à la perfection. “Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait”, “si tu veux être parfait, vends tout ce que tu as … etc”. Paroles illustrées par saint François d’Assise et par le chapitre septième de la première Lettre aux Corinthiens : “celui qui se marie fait bien, celui qui ne se marie pas fait mieux”.